Pourquoi écrire pendant les repas ?

Tout d’abord, je dois vous raconter comment tout ce blog a commencé…

À la rentrée 2015, j’ai pris une grande décision : m’obliger à écrire régulièrement en intégrant un atelier d’écriture. J’en ai donc trouvé un près de chez moi, en surfant sur internet. Celui-ci ne paie pas de mine : il est organisé par une association dans une salle des loisirs, tous les lundis une fois par mois de 19h à 21h45. Si les horaires m’avaient d’abord quelque peu surprise, je ne m’en formalisai pas : cela collait parfaitement avec mes horaires de travail.

En arrivant au premier atelier, je demande en entrant dans le bâtiment de m’indiquer où se passait l’atelier. Un monsieur me sourit et me dit : « Ici, l’atelier est un peu spécial… Les auteurs en herbe ne se nourrissent pas que de mots ! Suivez-moi, je vais vous montrer, cela se passe dans la cuisine. » Étonnée, je débarque dans une cuisine où une énorme table m’attend avec tout plein de plats savoureux et autour, une quinzaine de têtes souriantes, crayons et fourchettes à la main. On m’explique le principe : chacun ramène un plat, une bouteille ou des desserts à grignoter que tout le monde se partage. Tandis que la « maître d’atelier » nous explique le thème de la séance, on se passe déjà les cacahuètes pour l’apéro, puis tous les plats défilent de main en main pendant que chacun écrit au gré de son inspiration.

Si manger en écrivant ou écrire en mangeant m’a au début décontenancée, je dois avouer que maintenant, j’aime associer les deux. À tel point que, ne trouvant jamais le temps de continuer à écrire en dehors des ateliers, je me suis mise à reproduire les conditions de l’atelier chez moi, les 3 autres lundis du mois. Et… ça marche !

Je n’avais jusqu’à présent jamais trouvé ni le moment ni le lieu idéal pour écrire. Directement après le travail, mes neurones sont en compote ; après le repas, je me sens flemmarde ou alors je me suis embarquée à continuer ce que je regardais à la télé en mangeant ; le week-end, je suis en vadrouille ou j’ai toujours quelque chose de plus urgent à faire.
Alors, le lundi, c’est calé : je me prépare quelques petits plats à grignoter, je coupe la télé et j’éloigne le téléphone. Nourriture à gauche et cahier à droite, je m’installe à table pour débuter mon atelier d’écriture en solo. Dès que j’ai une petite panne d’inspiration, je me ressource en me tournant vers mon assiette plutôt que mon téléphone.

Si on récapitule les bienfaits d’écrire pendant les repas :

  1. Finie la procrastination et plus d’excuse pour ne pas écrire, ça vous dégage un créneau pas mal : de 19h à 21h30-22h environ.

  2. Vous écrivez à table, et non avachi(e) sur votre lit, de traviole dans le canapé ou sur votre bureau, coincé(e) entre un tas de bazar et une pile de linge à repasser.

  3. Vous mangez moins car sous le coup de l’inspiration, vous écrivez beaucoup (enfin, normalement). Vous oubliez donc de vous empiffrer et une fois votre texte achevé, l’heure de manger est passée, vous n’avez plus faim.

  4. Un petit verre de vin blanc d’apéro peut (beaucoup) vous aider à trouver l’inspiration ! (Non, je ne picole pas toute seule chez moi, je vous rassure. Je prends l’exemple de notre atelier collectif !)

  5. Pendant que vous grignotez, votre texte a tout le temps de naître dans votre tête… Jusqu’à ce que vous mettiez tout ça par écrit.

  6. La télé et le portable ne vous attirerons pas pour vous distraire tant que vous aurez quelque chose à vous mettre sous la dent lors des micro-pauses de la séance.

C’est donc MON astuce d’auteur en herbe, et je vous conseille d’essayer vous aussi !

Évidemment, pour les apprentis écrivains qui vivent en famille, cela risque d’être plus compliqué… Quoique, un soir par semaine, c’est peut-être faisable, qu’en dites-vous ?

À très vite les petits choux à la crème !

8 réflexions sur “Pourquoi écrire pendant les repas ?

  1. Chacun trouve ses petits trucs pour pouvoir d’isoler du monde et se plonger en écriture… Pour moi, le temps des repas en famille est sacré, mais j’ai commencé il y a quelques années (alors que mes enfants devenus ados ont commencé à déborder sur le timing du soleil pour apparaître enfin), à me lever très tôt, plus tôt que tout le monde, pour m’octroyer ce temps de silence nécessaire. On s’organise, quoi ! J’aime beaucoup ton écriture décidément.

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